Destination DjonDjon

Groupe d'initiative et de réflexion sur le tourisme alternatif en Haïti.

COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION DU GROUPE INITIATIVE
SECRÉTAIRERIE D’ÉTAT AU TOURISME,
4 septembre 1998.



(c) 1999 Destination DjonDjon
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OBJET DE LA RÉUNION :

Suite à la réunion du 23 juillet 1998, il a été décidé que le groupe initiative se rencontre environ chaque deux mois afin d’apporter toutes nouvelles informations sur le tourisme, et de tenir informer du suivi des démarches et des actions menées par chaque institution.

Dans les résolutions de la réunion du 23 juillet 1998, il a été demandé à chacun des participants de réfléchir sur quatre points essentiels :

Cette réunion a permis à chacun, de s’exprimer sur ces différents points.

PERSONNES INVITÉES :

Les personnes invitées étaient sensiblement les mêmes que lors de la première réunion à savoir les différentes familles d’organismes et /ou de personnes, identifiées par l’AFVP, et pouvant contribuer à la réflexion du développement touristique en Haïti :

- Les professionnels du tourisme
- Les institutions publiques travaillant directement ou indirectement dans le secteur tourisme.
- Les associations ou groupements porteurs d’initiatives et de projets touristiques.
- Les associations organisatrices de séjours touristiques.
- Personnes ressources

Ainsi que d’autres personnes que chacun a semblé bon d’impliquer dans nos réflexions.

ÉTAIENT PRÉSENTS :

Un bref tour de table a été effectué afin de permettre à chacun des participants de se présenter à nouveau et de s’exprimer sur quelques réactions ou commentaires suite au dernier compte-rendu de réunion. Aucune remarque n’a été apportée à ce sujet.
  1. RÉFLEXIONS SUR L’OBJET DU GROUPE INITIATIVE
En fin de dernière réunion (23.07.98), il a été décidé de constituer un groupe, que nous avons nommé groupe initiative. Ce groupe consiste à réunir les acteurs du tourisme issu de différents secteurs ; les professionnels (agences de voyage, SET, hôteliers), les institutions publiques travaillant directement ou indirectement pour le tourisme (ISPAN, projet Route 2004, ATPPF...) et les acteurs de terrain qui souhaitent mettre en place des activités touristiques (hébergement, prestations de guides...). En réunissant ces différents acteurs, nous sommes persuadés que les réflexions qui émaneront de ce groupe et les actions à mettre en place pour le développement du tourisme alternatif, ne peuvent être que riches et cohérentes.

Cependant le mandat du groupe n’est pas encore défini et il importe que nous y réfléchissions tous ensemble de même que le rôle qu’il aura à tenir.

Ces réflexions peuvent prendre du temps mais nous pensons qu’elles sont essentielles à la durabilité et à la viabilité du groupe.

L’AFVP a proposé qu’à terme nous atteignions le statut d’association officiellement reconnue par les lois haïtiennes. Consciente que le chemin est long avant d’obtenir ce statut, nous pouvons cependant fonctionner comme telle.

Chacun des membres a adhéré à cette idée de groupe dans l’espoir d’obtenir un soutien pour ses propres projets et/ou initiatives. En effet, nous sommes tous persuadés que les efforts réunis nous permettront d’atteindre nos objectifs communs.

Cela suppose une implication de chacun des membres, reste à définir laquelle. Aussi, et afin que ce groupe réponde aux attentes des différentes institutions, il a été convenu pour la prochaine réunion que chacun identifie clairement ce qu’il attend du groupe ; ses besoins, ses attentes … Il a également été demandé de définir ce que les membres peuvent apporter au groupe, de définir leurs compétences.

Enfin une fiche à remplir, établie lors de la réunion, sera envoyée aux participants afin d’identifier clairement chaque institution.

Il importe également que les projets et/ou initiatives des institutions représentées soient plus clairement présentés au groupe. Nous devons connaître les projets de chacun, avec leurs points faibles et leurs points forts, afin que le groupe puisse identifier les problèmes et tenter de les résoudre.

Bien évidemment nous sommes conscients, comme nous le rappelle J-Luc Dessable de Terranga, que certaines institutions ne souhaitent pas, pour différentes raisons, divulguer trop d’informations sur leurs projets et nous ne pouvons l’imposer. Mais nous sommes cependant persuadés que le maximum d’informations apportées permettront au groupe de mieux définir les domaines dans lesquels nous nous impliquerons.

L’ISPAN nous rappelle que nos intérêts et objectifs sont de rencontrer le maximum d’entités dans le tourisme, de glaner le maximum d’informations, d’analyser les manifestations culturelles et autres pour ne pas faire les mêmes erreurs, de partager les différentes expériences afin d’en tirer le meilleur.

Comme nous l’avons dit l’AFVP a proposé d’arriver à terme au statut d’association. Les informations demandées aux différents participants nous permettront d’identifier nos atouts et faiblesses. Ainsi et une fois cette identification réalisée nous pourrons mettre en place des commissions travaillant sur différents dossiers comme :

Il a été décidé que l’AFVP resterait, dans un premier temps, le coordonnateur du groupe.

La force de notre groupe ne peut émerger que par la participation de chacun. Il importe donc et ce dès aujourd’hui de réunir nos compétences afin de répondre au mieux aux attentes de chacun.
 

        B. LES ACTIONS À MENER

L’identification des différentes institutions membres du groupe, ainsi que nos atouts et faiblesses nous permettrons de créer un plan d’actions clairement défini. Cependant et suite à des réflexions communes, des propositions d’actions ont émergé :

Nous sommes tous persuadés qu’il est primordial de glaner le maximum d’informations sur le tourisme. Il importe également de nous faire connaître, aussi nous avons pensé à réaliser une note de presse et / ou un point presse afin de faire la promotion de notre groupe. Pour cela, la rédaction : Une définition plus détaillée de la mission du groupe sera proposée lors de la prochaine réunion.
 
Certains participants avouent avoir été surpris lors de la parution du premier PDT de la SET, de ne voir aucun projet en faveur de l’écotourisme.

Aujourd’hui, la SET a créé une fonction de travail associée à la cellule AIT (Aménagement et Infrastructures Touristiques) uniquement destinée au développement de l’écotourisme et du tourisme alternatif. Olivier Tardieu, représentant de cette fonction, désire travailler activement avec le groupe pour peut-être à terme créer, ce qu’il a appelé, un mini Plan Directeur d’Ecotourisme. Après réflexion, Olivier souhaite rebaptiser ce PDE et lui donner le nom de Plan Cadre de développement du tourisme alternatif. Cette proposition pourrait faire l’objet d’une commission spécifique qui travaillerait sur ce dossier.

Rappelons que la forme de tourisme que nous prônons, le tourisme alternatif ou intégré englobe les aspects culturel, historique, environnemental, artisanat…
 
 

Conscients des actions néfastes et souvent irréversibles de l’homme sur l’environnement haïtien, il a été proposé de réfléchir, en collaboration avec L’Université d’Etat D’Haïti voire peut-être avec l’UNIQ, sur des séminaires ou conférences de sensibilisation pour protéger l’environnement haïtien.

Mais ces campagnes ne suffisent évidemment pas pour faire cesser certaines actions destructrices. Nous devrons les compléter en montrant que l’activité d’écotourisme peut générer des revenus et contribuer à l’arrêt de certaines pratiques comme la coupe du bois notamment.
 

Ce domaine est à développer si nous voulons que le tourisme émerge en Haïti. Les propositions sont les suivantes : - création d’une plaquette / brochure touristique publicitaire - création d’un guide touristique. Or nous n’avons ni les informations nécessaires pour réaliser ce genre de documents ni les moyens financiers. De plus la SET a un grand projet de promotion il semble donc inutile de réaliser les mêmes actions.

Cependant, n’oublions pas que nous voulons créer un réseau d’informations. Nous devons donc centraliser toutes les informations sur les potentialités touristiques du pays, les initiatives existantes ainsi que les projets. A terme, si nous détenons tous les éléments nous pourrons alors envisager de nous impliquer dans un tel projet. De plus, et si la SET privilégie une clientèle étrangère, nous pouvons, dans ce cas, concentrer nos efforts sur la promotion du tourisme au niveau national.
 
 

C. LE SITE INTERNET DE LA SECRÉTAIRERIE D’ÉTAT AU TOURISME

    Lors de la réunion du 23.07.98, Christian Goguet a proposé au groupe de bénéficier du nouvel outil de la SET;  le site internet. Ce site n’est pas en fonctionnement aujourd’hui mais devrait l’être très prochainement. Nous avons demandé à Olivier Tardieu de nous donner davantage d’informations mais n’étant pas un spécialiste, la présentation du site fut assez sommaire.

    Le site fait la promotion du tourisme haïtien et s’adresse aux touristes étrangers, agences de voyage et tour opérateurs. Mais le site est aussi, et peut-être surtout, destiné aux entrepreneurs étrangers en les informant sur les possibilités d’investissement. En effet, à travers internet, la SET cherche à attirer les entrepreneurs à investir dans le secteur tourisme afin d’augmenter la capacité d’accueil.

    Cependant ce site peut répondre à d’autres attentes, et le tourisme alternatif peut en tirer profit. Il est tout à fait envisageable de créer des pages pour la promotion de notre groupe ainsi que celle des initiatives existantes dans le domaine du tourisme alternatif. À la question ‘’l’hébergement sera t-il gratuit pour le groupe ?’’, Olivier Tardieu n’a pu nous répondre mais nous informe, qu’à la prochaine réunion, il fera venir une personne de la SET nous apportant de plus amples renseignements.
     

    D. RECHERCHE DE FINANCEMENTS

Suite aux quelques recherches auprès d’institutions financières, Céline Chauvel a fait un résumé de ces rencontres. Il s’agissait d’identifier les différents types de financements avec les conditions et exigences de chacun et pour quels types de projets. L’IDRC s’est engagé dans un projet qui est d’utiliser internet au service du développement et notamment de promouvoir et de commercialiser le tourisme alternatif au profit des populations locales. La visite en Haïti du représentant était une visite de prospection afin de s’informer sur un éventuel engagement de l’IDRC.

Cependant le représentant nous informe qu’il y aurait une possibilité de financement (de 10 000$ US) pour continuer les recherches engagées par l’AFVP sur le développement du tourisme alternatif en Haïti. Un dossier doit être envoyé avant décembre 1998.
 

En ce qui concerne le groupe, les possibilités de financement rentreraient dans le cadre du programme d’Appui aux Initiatives Locales, programme qui soutien des projets communautaires. Une fois le projet créé, il est examiné par le Ministère concerné, la SET et le bureau de l’Ordonnateur National. Le Fonds Social de Développement exige des accords avec une structure haïtienne officiellement reconnue qui doit participer à 40% du financement sur fonds propres,

Et enfin le DEVIVEA qui finance des ONGs Françaises.

M. Bacheré pense qu’il serait difficile pour nous d’obtenir des fonds auprès de la Mission de Coopération. Cependant, il nous conseille vivement de prendre contact avec l’Agence Française de Développement qui elle, est davantage axée sur le secteur économique.
 

Ces recherches n’apportent pas toutes les informations sur le mode d’attribution de financement, mais comme le souligne Yacine Khelladi, nous ne pouvons créer des projets selon le ‘’moule’’ du bailleur de fonds. Au contraire notre force, serait de montrer que grâce à l’hétérogénéité de notre groupe (experts, hommes de terrain…) nous avons su identifier les besoins et évaluer un ou des projets proches des réalités. S’ils sont pertinents et si ils intéressent les bailleurs de fonds alors nous trouverons un financement.

Ce qui importe est de bien analyser les besoins d’où l’intérêt de la fiche de présentation à remplir.

A la question s’agira t-il de projets communs au groupe ou à destination une association spécifique ? Là encore, les résultats de la fiche nous aiderons à répondre, suivant les besoins et leur urgence.

Henri-Robert Jolibois nous apportera des informations sur les possibilités de financement auprès de la sogébank et Louis Buteau devrait nous remettre une brochure publicitaire proposant des prêts de 10 000 $US. De plus, il nous informe que ATPPF souhaiterait mettre en place des activités d’écotourisme dans les trois zones tampon identifiées : Parc Macaya, Forêt des Pins et parc de la Visite. Il existe des possibilités de financement avec les Programmes d’Appui aux Petits Investisseurs dans les Zones tampon, PAPIZ en collaboration avec le FAES et nous suggère de rencontrer M. Winy Alix (FAES). En effet, nombreuses sont les populations locales n’étant pas au fait des possibilités de financement, or l’activité d’écotourisme pourrait tout à fait les encourager à l’abandon des pratiques destructrices pour l’environnement naturel de ces zones protégées.

Fred Chery du SITE souligne ces propos en prenant l’exemple des charbonniers et coupeurs, souvent obligés de se réfugier dans les mornes pour échapper aux autorités, qui seraient tout à fait prêt à abandonner leur difficile activité pour l’écotourisme si celle-ci est rémunératrice.

Suite à ces réflexions sur la détérioration de l’environnement, nous nous sommes posés la question suivante : Ne serait ce pas, peut-être, dans les zones en danger et/ou protégées que nous devrions commencer nos actions.

Nous avons également évoqué l’importance des technologies alternatives, (les réchauds à gaz ou améliorés,…) qui contribueraient, notamment dans les zones tampon, à limiter voire cesser la coupe du bois. Au cours des discussions les thèmes relatifs aux technologies appropriées ont été abordés. Devons nous nous pencher sur ce chapitre : ce sujet sera à l’ordre du jour de la prochaine réunion.
 

        E. RÉSOLUTIONS

La présence des personnes lors de la réunion, sans oublier celles excusées pour leur absence mais souhaitant être informées du suivi, montrent un intérêt commun pour le développement du tourisme alternatif en Haïti.

Rappelons qu’aujourd’hui notre groupe compte :

Nous devons persévérer en ce sens et réunir nos efforts afin d’acquérir les compétences et éléments nécessaires pour que nous puissions mettre en place des projets afin de répondre à nos attentes communes. Pour cela il importe que chacun s’investisse et trouve la place et le rôle qu’il peut tenir au sein du groupe.

Aussi, il est demandé à chaque participant de remplir la ‘’fiche de présentation’’ ci-jointe rédigée en fin de réunion. Outre les différentes informations sur les institutions, cette fiche nous permettra d’identifier les attentes et compétences de chacun dans le but d’orienter nos actions.

De plus, il a été convenu que nous réfléchissions tous aux principaux thèmes abordés lors de la réunion du 4 septembre :

Les propositions de chacun seront les bienvenues et ne pourront qu’enrichir nos résolutions.

L’espace de la prochaine rencontre, qui aura lieu le vendredi 6 novembre, n’a pas encore été défini ; deux organismes sont inscrits : le Ministère de l’environnement et l’ISPAN. Une invitation écrite confirmera ce prochain rendez-vous.
 

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Mise à jour: 25 Avril 1999 par Kiskeya Alternative Destination     contact: yacine@aacr.net